Thierno Mamadou Bah
Victime
Naissance: 1900 à Labé
Père: Thierno Aliou Bhoubha N'diyan
Occupation: Commandant des circonscriptions administratives
Occupation: de Labé et de Kankan,Directeur de Cabinet.
Occupation: Imam de la Mosquée de Labé
Auteur, Histoire du Fouta-Djallon : des origines au XXe siècle.
Arrété le 30 Novembre 1970 à Labé
Détenu à Pita puis à Kankan: Atteint de choléra
Il fut enterré vivant le 5 mai 1972 sur ordre de Sékou Touré.
Lieu d'enterrement: inconnu/kankan
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Titre de la source de quelqu'un de célèbre
Ne jamais oublier "l'époque où tout le monde avait peur en Guinée." Sortir des séquelles encore vivaces du règne de terreur de Sékou Touré est la condition sine qua non pour que la Guinée aille de l’avant. Prière de nous contacter si vous voulez contribuer aux buts du mémorial>>
Titre de la source de quelqu'un de célèbre
Resume de la vie de Thierno Mamadou Bah
Quelques faits marquants de la vie de Tierno Mamadou Bah
->Quatrième fils de Tierno Aliou Bhuubha Ndiyan et de Neenan Hadiatou
->Oncle et beau-frère de Saifoulaye Diallo
->Père de Bah Bano et de, Mariama Poréko (tous les deux furent arretés et détenus au camp Boiro.
->Cousin de El-hadj Hady Baldé, El-hadj Amadou Laria Diallo(arretés et détenus au camp Boiro)
->Oncle de Baldé Siradiou, Bah Libraire, Bah Ibrahima Kaba, Baldé Mountagha, Sow Mamadou, Bah Tahirou, Chérif
Lariya Diallo, Bah Abbass, Bah Mahmoud, Balde Hassimiou, Diallo Kolon, Tierno Siradiou Bah, (tous arretés et
détenus au camp Boiro)
1956: Responsable de l'Association Gilbert Vieillard
1957: Dirigeant de la Section labéenne de la Démocratie Socialiste de Guinée (DSG) dirigée par Barry III
Histoire du Fouta-Djallon - en 2 tomes - par Thierno Mamadou Bah
Notes recueillies par Tierno Siradiou. Bah sur la vie de Tierno Mamadou Bah auprès de son fils Bah Bano et de sa nièce Hadja Mariama Kesso
Bah.
Affecté comme fonctionnaire à Tougué, il ne rejoignit pas son poste. Il écrivit au Gouvernement général de l'AOF pour faire
valoir ses droits à la retraite. Incident avec MBemba Diakhaby. Ibrahima Pilimini Diallo, Thierno Poréko Diallo, son gendre, et la
majorité de sa famille le soutiennent.
1958 : Commandant de la Circonscription administrative de Labé. D'octobre à novembre 1958, la tension monte entre lui et la
section RDA de Labé dirigée par MBemba Diakhaby et Diallo Téliwel, beau-frère de Saifoulaye. Leurs dissensions sont étalées
au grand jour à l'occasion de l'amnistie des prisonniers de droit commun. Un rapport contre lui est adressé à la direction
nationale du PDG à la veille de son départ pour une mission officielle en Bulgarie. Son adjoint —neveu et beau-frère—, Daï
Diallo, frère aîné de Saifoulaye Diallo, se charge de déposer le document à Conakry.
Nov. 1959 - Juin 1960 : Commandant de la Circonscription administrative de Kankan. Il encourage les fidèles à commencer à
prier dans l'édifice inachevé.
Juin 1960 : Décline sa nomination comme Directeur adjoint du Plan, indiquant son manque de qualification pour le poste. Mais
accepte, après intervention de Elhadj Sinkoun Kaba, les fonctions de Directeur de cabinet de l'Intérieur, sous les ordres du
ministre Damantang Camara.
31 décembre 1962 : Inspecteur des affaires administratives avec Jean-Paul Alata.
Mars 1963 : Pèlerinage à La Mecque. Fait valoir ses droits à la retraite pour la deuxième fois.
Imam à la Mosquée Karamoko Alfa de Labé. Personnalité forte et influente, patriarche du lignage clanique des Nduyeeɓe
du Labé (Dow-Saare, Manda, Kompanya, Daara-Labe, etc.)
Décembre 1970. Accusé d'être un "mercenaire" de l'attaque portugaise, il est arrêté arbitrairement.Il sera déféré à Kankan,
une année après. Il décédera des suites du mauvais traitement et des conditions carcérales.
Il fut détenu en compagnie d'un de ses neveux, Chérif Lariya Diallo.
Il confia à celui-ci son regret de ne pouvoir communiquer à sa famille son acceptation du calvaire de la prison. Il y voyait un
signe de la compassion d'Allah. Il mourut reconnaissant vis-à-vis de son Créateur, pour lui avoir laver ses péchés ici-bas avant
de le rappeler à Lui.
Article de Bashir Ourouro: Requiem pour un Imam
Requiem pour un imam
Dans le mausolée Tierno Aliou Bhoubha Ndiyan à Labé, il y a des tombes de plusieurs de ses fils. Lors d’une des Ziara que
les descendants organisent chaque année, une des petites filles du Waliyou avait demandé en larmes : " où est la tombe de
mon père ? ".
La tombe manquante dans le mausolée est celle de Tierno Mamadou Bah – homme intègre et charismatique, imposant guide
religieux et imam, écrivain et historien dont la dépouille repose dans les tombes anonymes du PDG. Le 30 Novembre 1970,
sept jours après le débarquement portugais, Tierno Mamadou Bah fut kidnappé. Il sera jugé dans un simulacre de procès
populaire et condamné à perpétuité. Il mourra l’année d’après dans d’atroces conditions.
Le fonctionnaire et le militant de l’indépendance
Tierno Mamadou Bah est né à Labé en 1900 du grand Waliyou du Fouta-Djallon, Tierno Aliou Bhoubha Ndiyan et de Neenan
Hadiatou. Il porte le nom de son grand-père paternel. Il fit des études coraniques auprès de son père tout en fréquentant
l’école française. Il obtint le certificat d’études primaires en 1915. En 1923 il sort du Cours Normal de Conakry. L’année
d’après, il est engagé dans l’administration coloniale. Il sert successivement à Dabola, Mali, Labé et Mamou. Tierno Mamadou
Bah fut membre fondateur de l’Association Gilbert Vieillard (association regroupant les cadres et intellectuels peulhs). Il est un
compagnon de Diallo Yacine sur la liste duquel il sera élu Conseiller général de la Guinée française en 1947. A la mort de
Diallo Yacine en 1954, il en devient le légataire universel.
Tierno Mamadou Bah était affilié à la SFIO puis à la Démocratie Socialiste de Guinée, DSG créée par Barry III. Entre 1954
-1958, du fait de ses activités politiques, Tierno Mamadou Bah fut la cible des campagnes des milices du PDG (alors appelé
service d’ordre) qui commettaient de nombreux crimes impunément avec la complicité du Gouverneur Général, Bernard
Cornut-Gentille (Note 1) . Notamment, lors d’une visite à Sannou, des agents du RDA de Labé (Mbemba Diakaby, Falilou
Diallo, Labico Diallo, Maguette et Samba Cissoko) organisèrent leurs miliciens pour l’intimider et l’empêcher d’entrer dans le
village. Ils crevèrent les pneus de son véhicule.
Après la fusion entre le BAG et la Démocratie Socialiste de Guinée (DSG) en PRA, Tierno Mamadou Bah prend une part active
dans la campagne pour l’indépendance que prôna le PRA, après le PAI (Note 2). Il organise des meetings à Labé à son
domicile avec Barry III pour la campagne pour le NON.
Après l’indépendance, El-Hadj Tierno Mamadou Bah demande à être admis à la retraite. Sous la pression de ses amis il y
renonça et se mit au service du nouveau gouvernement. Il servira comme commandant de la circonscription de Labé et de
Kankan. Il sera rappelé à Conakry pour servir comme directeur de cabinet de Damantang.
La retraite, l’érudit musulman et l’historien du Fouta-Djallon
En 1966, El-Hadj Tierno Mamadou Bah prend la retraite définitivement et s’installe à Labé. Il est imam de la Mosquée. Il
consacre sa vie à l’écriture et à la religion.
Il écrivit un guide de prières en français illustré avec des photos pour vulgariser la pratique de la religion.
En collaboration avec son frère, Elhaj-Shaikou Baldé auteur de plusieurs monographies sur la vie du Fouta-Djallon – et
qui fut jusqu’en 1969 directeur de l’Institut national de la recherche et de la documentation, INRDG (Note 3), il
entreprend l’écriture de l’histoire sur le Fouta-Djallon en deux tomes:
L’histoire du Fouta-Djallon – des origines à la pénétration colonial; Histoire du Fouta-Djallon – la pénétration
européenne et l’occupation française.
Le manuscrit sera terminé le 31 août 1970, soit 3 mois avant son arrestation. L’écrit tire parti de manuscrits de leur père, de
sources orales et des documents de l’INRDG.
Les deux tomes sont une synthèse et une référence inestimable de l’histoire du Fouta-Djallon. Ecrits par des autochtones,
érudits et immergés dans les mœurs et traditions du Foutah, ils diffèrent des œuvres des colons qui – quel que soit l’état
d’esprit- restent condescendants s’ils ne sont pas simplement racistes.
El-Hadj Saikou Baldé mourut en 1972. De ce fait et de l’atmosphère de terreur du PDG, l’œuvre ne sera publiée qu’en 2002
aux éditions l’Harmattan, avec une préface de Djibril Tamsir Niane.
Sous les attaques du PDG
Entre 1966 et 1970, malgré son choix délibéré de se consacrer à la religion et à la culture, Tierno Mamadou Bah sera la cible
du PDG, de ses provocations, de la paranoïa ravageuse de Sékou Touré et finalement de sa répressive vengeance.
Diané Lansana fut nommé commandant à Labé pour la besogne. Personnage malingre et aussi hargneux que Sékou
Touré, il tenait d’interminables conférences à longueur d’années – avec son acolyte Samba Safé (Note 3) – durant lesquelles
il lançait des vitupérations à Tierno Mamadou Bah. Lors d’une de ces conférences, Diané alluma un feu sur une plateau que
tenait Samba Safé. Il déclara que Tierno Mamadou Bah est un feu de paille et que la révolution est un feu éternel.
Face à ces menées, El-Hadj Tierno Mamadou Bah restait serein. Il ne céda ni à la peur, ni à la résignation. En 1967, Diané
Lansana accentua la provocation. Il saisit des terrains qui appartenaient à El-Hadj Tierno Mamadou Bah dans le quartier de
Konkola. Il les distribua gratuitement.
Quand Tierno Mamadou Bah fut averti, il confronta Diané Lansana. Il lui intima d’annuler les saisies. Diané l’insulta. Il reçut une
gifle en retour. L’altercation scella le destin de Tierno Mamadou Bah.
L’arrestation
Le 29 Novembre 1970, une semaine après le débarquement des troupes portugaises à Conakry, Tierno Mamadou Bah, reçut
à la mosquée, certains des agents du RDA qui avaient mené des campagnes contre lui durant le temps colonial. Ils
l’informèrent d’un ordre du gouvernement décrétant la prière de fin de ramadan pour le lendemain. Tierno Mamadou Bah leur
répondit que l’imam ne peut décider de la prière. Elle dépend de l’apparition de la lune et non d’un ordre du
gouvernement.
Tierno Mamadou Bah sera arrêté le lendemain, au petit-matin du 30 Novembre. L’arrestation était programmée. La visite de la
mosquée n’était qu’une excuse pour dissimuler la préméditation. Redoutant des révoltes de la population, les agents du parti
firent courir le bruit de l’arrestation de l’imam n’était qu’une simple altercation avec les autorités à propos de la fête du
Ramadan. Ils ne purent trouver des agents musulmans dans les forces de sécurité pour l’arrestation de l’Imam de la mosquée
de Labé et de surcroît fils de Tierno Aliou Bhoubha Ndiyan. Hervé Vincent qui servait à Labé et qui se faisait passer pour un
ami de la famille de Tierno Mamadou Bah fut commis à la tâche.
Tierno Mamadou Bah fut emprisonné au camp El-Hadj Oumar le temps de tâter le pouls des populations. Ensuite, il fut
transféré à Pita. Une fois assuré du manque de réactions, Sékou ordonna son transfert à Kankan. Il le coupait ainsi des
contacts que les gardes permettaient discrètement avec la famille. Lors du transfert, il prit l’avion à Labé. Il était enchaîné et
portait le grand-boubou LEPPI avec lequel on l’avait arrêté. Ce sera sa dernière apparition en public.
Il ne fera jamais de déposition. Mais, les campagnes des purges l’accusèrent d’être à la tête d’une " cellule de la cinquième
colonne au compte de la CIA " avec El-Hadj Oumar Bah de Pita, Seck Tierno Oumar, Barry Mody Oury, Balde
Abdourahmane Kompanya, Bah Bano (son fils aîné) ainsi que de nombreux cadres de la famille de Bhoubha-Ndiyan. Selon les
campagnes, ses émoluments étaient de 5000 dollars par mois ! (Note 5). Pour donner du crédit au mensonge, la propagande
du parti inventait des faux détails. Cela faisait aussi croire à l’opinion que le parti dispose d’un réseau d’agents de
renseignement à l’extérieur de la Guinée. C’est ainsi qu’ils répandirent le bruit que l’argent reçu de la CIA servait à financer les
études d’infirmière de sa fille qui était au Sénégal.
Tragique fin
El-Hadj Cherif Diallo, un des neveux de Tierno Mamadou Bah fut arrêté durant les purges de 1971 et emprisonné aussi à
Kankan. Il sera le dernier membre de la famille à voir l’Imam vivant. A sa sortie de prison, il raconta leur entrevue. Du fait des
mauvaises conditions de vie carcérale, Tierno Mamadou Bah avait contracté le choléra. Malgré cela, ses inquiétudes allaient
vers le reste de la famille dont il était le patriarche. Quand il vit son neveu, il lui demanda combien d’autres membres de la
famille avaient été arrêtés. Il ignorait que son fils ainé (Bah Bano), une de ses filles (Mariama Poréko) et plusieurs de ses
neveux avaient été arrêtés. En dépit de sa santé chancelante, Tierno Mamadou Bah réconforta son neveu. Il lui dit que Dieu
leur avait imposé ces épreuves pour les laver de leurs péchés. Il espérait ainsi qu’ils bénéficieront de la clémence divine le jour
du jugement de dernier. Sur instruction de Sékou Touré, Siaka Touré ordonna de l’enterrer vivant.
Le spectre des fosses communes et des tombes manquantes...
Dans beaucoup de familles de la Guinée il y a des morts sans sépultures. Les cimetières de la nation attendent leurs tombes.
Le tabou des fosses communes et des disparus plane sur les consciences.
" Où est la tombe de mon père ? " La question est posée à toute la nation. Si l’on veut continuer à amuser les consciences
par des querelles politiciennes, on peut l’ignorer. Sinon, il faut admettre qu’il y a longtemps qu’elle aurait dû être au centre du
débat politique de la Guinée, inlassable et permanente. Elle aurait dû être retournée sous toutes les coutures, abordée sous
tous les angles pour restituer la vie et la fin réelles des habitants des cénotaphes anonymes, qu’ils soient illustres ou du
commun des citoyens. Comment et pourquoi ils furent arrêtés ? Comment ils furent torturés ? Qui furent les délateurs ?
Pourquoi sont-ils morts de morts impensables dans toute société policée ?
Le silence autour de ces questions a donné licence aux criminels et a entériné la gangrène de l’impunité. Il est futile de
chercher à faire l’étiologie de la déchéance guinéenne sans que ne soient portées au grand jour les questions sur les disparus
et les fosses communes ; sans qu’elles ne soient étendues à la sphère de la culture ainsi qu’aux complexes ramifications de
l’histoire et de la politique ; sans qu’elle n’aillent vers les opaques recoins de notre société pour savoir où la barbarie gratuite
s’est greffée ; comment elle a pu secréter un cancer de cruauté, de peur et de larbinisme qui a tétanisé toute une nation et l’a
livrée impuissante aux mains de ses pires progénitures.
Comme source d’inspiration, on a la foi. Dans les cachots du PDG, elle permit à l’imam de réconforter un fils et de faire face à
la mort et à l’arbitraire avec sérénité. Si la Guinée doit avoir un futur on doit faire provision de ces exemples et aller à la quête
de la vérité qui sera tout sauf plaisante. Mais indispensable, elle reste.
Ourouro Bah - Requiem pour un Imam
NOTES
Note 1 :
Pour cette période, le chiffre minimal de morts du fait des violences du PDG est d’environ de 1 500 et 10,000 blessés
Voir des détails sur la violence du PDG et des ces attaques par Jean-Paul Alata (Etrangement, malgré les horreurs dont il fu
témoin, Alata rejoindra Sékou Touré. Il en deviendra le chantre avant que Sékou ne l'emprisonne et le fasse empoisonner
suite à la publicaiton de son livre)
Note 2:
Le PAI (Parti Africain de l’Indépendance) prôna l’indépendance en premier. Il fut suivi par le MSA (Mouvement Socialise
Africain) dont la DSG était la section guinéenne. Les principaux fondateurs du MSA furent Lamine Guèye du Sénégal ,Barry III
et Djibo Bakary du Niger. La DSG et le BAG fusionneront pour faire face aux violences du PDG/RDA. Si le PDG/RDA fut actif
sur le front des revendications syndicales, il n’adhéra officiellement à l’option de l’indépendance, sous la poussée de certains
militants, que quelques mois avant le référendum. C’est après l’indépendance, que le parti réécrira l’histoire pour se donner
une coloration anticolonialiste, voire révolutionnaire même si, comme illustré plus haut et comme on le verra au long de cette
série, la violence du PDG ne cibla que des guinéens.
Note 3 :
INRDG : anciennement IFAN. L’immeuble au bord de la mer abritait le musée national et la bibliothèque nationale. Aujourd’hui
c’est le camp de tortures de sinistre renom nommé Koundara. Cela est d’autant plus choquant pour moi, que c’est là que j’ai
pris le virus de la lecture ! Tierno Monémbo dont le père était un ami de Elhaj-Shaikou Baldé m’a confié la même chose.
Note 4: Samba Safé était Instituteur. Il fut secrétaire fédéral du PDG de Labé et y régna en provocateur et démagogue. Il sera
nommé gouverneur à Kankan durant les purges de 1971. Il servira quelques mois et sera arrêté en public. Il fera des aveux
suppliant la clémence de Sékou Touré. En pleurs, il déclara qu’il est d’une origine de caste et qu’il doit tout au PDG. Ce fut
vain. Il mourra des suites des tortures infligées par Emile Cissé .
Note 5 : L’équivalent de 5000 dollars en 1971 est plus de 30,000 dollars aujourd’hui. A titre de comparaison, le salaire actuel
des directeurs de la CIA est d’environ 14,000 dollars par mois. Ainsi selon la propagande du PDG, la CIA payerait ses agents
guinéens de l’époque plus du double du salaire de ses directeurs!